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Le racisme ordinaire au travail

Custos-Lucidi Marie-France, Gaignard Lise
Éditeur: ERES
Date de parution 01‏/02‏/2024
« Psychologue dite ‘racialisée’, je me suis toujours sentie concernée par cette question. Je peux d’ailleurs parfois moi-même être soumise à l’assignation sociale comme aux discriminations qui en découlent. La présomption d’origine reste souvent très présente dans les rapports sociaux pour les personnes qui ne sont pas purement blanches. Le statut social n’est pas un bouclier à toute épreuve. Auss... Voir la description complète
18,00€
Disponibilité Disponible
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CARACTÉRISTIQUES
Nom d'attributValeur d'attribut
EAN9782749279237
Date de parution01‏/02‏/2024
Poids236 g
Dimensions1٫40 x 14٫00 x 20٫50 cm
Common books attribute
AuteurCustos-Lucidi Marie-FranceGaignard Lise
SérieCLINIQUE DU TRAVAIL
ÉditeurERES
Nombre de pages192
Langue du livreFrançais
Description
« Psychologue dite ‘racialisée’, je me suis toujours sentie concernée par cette question. Je peux d’ailleurs parfois moi-même être soumise à l’assignation sociale comme aux discriminations qui en découlent. La présomption d’origine reste souvent très présente dans les rapports sociaux pour les personnes qui ne sont pas purement blanches. Le statut social n’est pas un bouclier à toute épreuve. Aussi, j’ai voulu montrer à travers différents récits de patients, comment chacun en se saisissant de la rencontre entre leur histoire professionnelle et l’histoire à l’origine de la fabrique des stigmates parvient peu à peu à démêler les différents fils qui le font souffrir, et ce, malgré le piège de situations de travail qui les contraignent à produire de manière non consciente des comportements défensifs individuels afin de protéger leur intégrité psychique. En clair, les patients souffrent, mais ils ne sont pas sans réaction, ils mettent en place des comportements qui interviennent de manière clandestine, c’est-à-dire qu’ils ne savent pas qu’ils les ont installés et ces défenses ont surtout pour but de les préserver de la souffrance au travail. Ces discriminations subies au travail, comme nous le verrons dans chacune des sept histoires que j’ai choisies parce qu’elles sont représentatives de ce que j’entends habituellement, sont souvent liées aux origines ou à la couleur de la peau en intersection parfois avec le sexe ou la classe . Leur formulation toujours douloureuse est rarement exprimée d’emblée. Les raisons sont souvent la peur de ne pas être compris, la peur du déni. Dans chacun des textes présentés, le lecteur entre dans un nouvel univers, comme dans une enquête qui démêle la part intime de la part sociétale, manière de souligner que la question de la discrimination liée à la «?race?» n’est jamais binaire. La plupart de ces patients portent en eux les traces des stéréotypes qu’on leur colle à la peau et certains peuvent croire, malgré eux, à la réalité du classement des humains suivant une logique de racialisation .Ces récits cliniques sont les récits des verbatims. Il n’y a pas eu d’enregistrement. Chaque texte suit les dires du patient (dont l’anonymat a été conservé) séance après séance. Cette continuité permet de transposer la rigueur et la précision clinique d’un suivi thérapeutique. »