Ecrire ou calligraphier ? L'alphabet arabe sublimé
Découvrez à partir des trésors conservés dans les collections du musée de l'IMA, cette exposition riche et diverse : des premiers feuillets du Coran à son investissement dans les nouveaux médias.
La calligraphie arabe s’est développée dès l’avènement de l’Islam, au VIIe siècle. La mise par écrit du Coran a joué un rôle central : en effet, les copies du texte sacré ne peuvent réalisées que dans une écriture toujours soignée, contrairement à celle utilisée dans les documents administratifs. C’est donc avant tout dans les manuscrits coraniques qu’apparaît la « belle écriture » de la langue arabe. Plus tardivement, elle orne aussi des ouvrages à caractère profane, des objets d’art et des monuments, devenant ainsi l’un des traits caractéristiques des arts de l’Islam.
La calligraphie arabe devient une forme d’art majeur dans l’ensemble du monde islamique en étant codifiée par des maîtres prestigieux, tels que Ibn Mouqla ou Ibn al-Bawwab. Ces deux calligraphes, ayant vécu à la cour de Bagdad aux Xe et XIe siècles, ont instauré un système de règles théorisant une « écriture bien proportionnée », faisant de la calligraphie une discipline rigoureuse. Le calligraphe trace au calame - le roseau taillé en biseau qui sert d’instrument pour l’écriture - un cercle de référence à partir du alif, la première lettre de l’alphabet.
Découvrez en plus sur la calligraphie en visitant les plateformes de l'Institut du monde arabe : WEB DOC et AL-TAIR