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Guelma, 1945

Peyroulou Jean-Pierre, Baruch Marc-Olivier
Éditeur: LA DECOUVERTE
Date de parution 22‏/01‏/2009
Les massacres de Guelma ne furent pas une violente répression ponctuelle, mais une action construite et organisée qui préfigure l'action subversive de l'OAS à la fin de la guerre d'Algérie. Les massacres de Sétif et de Guelma du 8 mai 1945 occupent une place croissante dans les mémoires : Français et Algériens s'en renvoient la responsabilité et discutent leur ampleur. Ce livre déplace la question... Voir la description complète
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CARACTÉRISTIQUES
Nom d'attributValeur d'attribut
EAN9782707154644
Date de parution22‏/01‏/2009
Poids505 g
Dimensions2٫70 x 15٫60 x 24٫10 cm
Common books attribute
AuteurPeyroulou Jean-PierreBaruch Marc-Olivier
ÉditeurLA DECOUVERTE
Nombre de pages408
Langue du livreFrançais
FormatLivre broché / couverture souple
Description
Les massacres de Guelma ne furent pas une violente répression ponctuelle, mais une action construite et organisée qui préfigure l'action subversive de l'OAS à la fin de la guerre d'Algérie. Les massacres de Sétif et de Guelma du 8 mai 1945 occupent une place croissante dans les mémoires : Français et Algériens s'en renvoient la responsabilité et discutent leur ampleur. Ce livre déplace la question de Sétif vers Guelma. Il resitue le massacre dans le temps long de la colonisation et dans une Algérie à la croisée des chemins depuis le débarquement de 1942, l'installation de de Gaulle à Alger, et l'affirmation d'une nation algérienne. Le nationalisme avait acquis une exceptionnelle intensité dans le Constantinois, peuplé d'une très forte majorité d'Algériens, où les Français se sentaient submergés. Le 8 mai 1945, jour des célébrations de la victoire alliée, la poussée du mouvement national algérien se heurta à une réaction européenne d'une rare violence : dans les semaines suivantes, des civils européens desserrèrent l'étau algérien en " purgeant " la région de Guelma de ses nationalistes ? assassinant des centaines d'entre eux ?, et s'opposèrent à la politique de réformes. Un mouvement non seulement répressif, mais subversif, organisé, qui bénéficia de la participation des pouvoirs publics et des élus. Retraçant très précisément le déroulement de ce drame, cet ouvrage en propose également une réinterprétation. Jean-Pierre Peyroulou décèle en effet dans l'action des Européens des logiques subversives préfigurant celle de l'OAS en 1961-1962. Il examine le fonctionnement d'un État et d'une société coloniale qui élaborèrent une raison d'État rampante pour recouvrir la réalité et la nature des violences, et les chemins tortueux qu'elle emprunta entre Guelma, Constantine, Alger et Paris...