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Carte blanche

Parrot Karine
Éditeur: FABRIQUE
Date de parution 15‏/03‏/2019
L’actualite´ la plus re´cente a donne´ a` voir une fracture au sein de la gauche et des forces d’e´mancipation : on parle d’un co^te´ des « no border », accuse´s d’ange´lisme face a` la « pression migratoire », et d’un autre co^te´ il y a les « souverainistes », attache´s aux frontie`res et partisans d’une « gestion humaine des flux migratoires ». Ce de´bat se re´sume bien souvent a` des principes... Voir la description complète
15,00€
Disponibilité Disponible
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CARACTÉRISTIQUES
Nom d'attributValeur d'attribut
EAN9782358721790
Date de parution15‏/03‏/2019
Poids310 g
Dimensions2٫20 x 13٫10 x 20٫10 cm
Common books attribute
AuteurParrot Karine
ÉditeurFABRIQUE
Nombre de pages304
Langue du livreFrançais
FormatLivre broché / couverture souple
Description
L’actualite´ la plus re´cente a donne´ a` voir une fracture au sein de la gauche et des forces d’e´mancipation : on parle d’un co^te´ des « no border », accuse´s d’ange´lisme face a` la « pression migratoire », et d’un autre co^te´ il y a les « souverainistes », attache´s aux frontie`res et partisans d’une « gestion humaine des flux migratoires ». Ce de´bat se re´sume bien souvent a` des principes humanistes d’une part (avec pour argument qu’il n’y a pas de crise migratoire mais une crise de l’accueil des migrants) oppose´s a` un principe de « re´alite´ » (qui se pre´vaut d’une le´gitimite´ soi-disant « populaire », selon laquelle l’accueil ne peut que de´te´riorer le niveau de vie, les salaires, les lieux de vie des habitants du pays).Dans ce cinglant essai, Karine Parrot, juriste et membre du GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigre´s), met en lumie`re un aspect souvent ignore´ de ce de´bat : a` quoi servent au juste les frontie`res ? qu’est-ce que la nationalite´ ? Sur la base du droit, Karine Parrot montre que la frontie`re et la restriction des circulations humaines, sont indissociables d’une hie´rarchie sociale des peuples a` l’e´chelle mondiale. La frontie`re signifie aux plus aise´s que, pour eux, aucune frontie`re n’est infranchissable, tandis qu’elle dit aux autres que, pauvres, hommes, femmes, enfants devront voyager au pe´ril de leur vie, de leur sante´, de leur dignite´.De l’invention de la nationalite´ comme mode de gestion et de criminalisation des populations (et notamment des pauvres, des « indigents », des vagabonds) jusqu’a` la facilitation de la re´tention, en passant par le durcissement des conditions d’asile et de se´jour, ou encore les noyades de masse orchestre´es par les gouvernements, l’Union europe´enne et leur officine semi-prive´e et militarise´e (Frontex), Karine Parrot re´ve`le qu’il n’y a aucune raison vertueuse ou conforme au « bien commun » qui justifie les frontie`res actuelles des E´tats.Le droit de l’immigration ne vise qu’a` ente´riner la loi du plus fort entre le Nord et le Sud; il n’a d’autre fin que conditionner, incarce´rer, asservir et mettre a` mort les populations surnume´raires que la « mondialisation arme´e » n’a de cesse reproduire a` l’e´chelle du monde.