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Essai de critique littéraire dans le nouveau monde arabo-islamique

Urvoy Marie-Thérèse
Éditeur: CERF
Date de parution 24‏/11‏/2011
S'il est inéluctable que les circonstances mettent l'orientaliste au contact de sujets très variés où l'aspect littéraire n'est pas le seul en présence, doit-on se contenter de ce caractère fortuit ? N'y a-t-il pas là une voie méthodologique spécifique à creuser ? Communément l'islamologue a toujours tranché les questions de sens et d'interprétation, et le littéraire a travaillé les formes d'écrit... Voir la description complète
38,50€
Disponibilité Disponible
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CARACTÉRISTIQUES
Nom d'attributValeur d'attribut
EAN9782204095389
Date de parution24‏/11‏/2011
Poids480 g
Dimensions3٫00 x 13٫90 x 21٫60 cm
Common books attribute
AuteurUrvoy Marie-Thérèse
SérieSCHUM ET RELIGI
Langue du livreFrançais
FormatLivre broché / couverture souple
ÉditeurCERF
Description
S'il est inéluctable que les circonstances mettent l'orientaliste au contact de sujets très variés où l'aspect littéraire n'est pas le seul en présence, doit-on se contenter de ce caractère fortuit ? N'y a-t-il pas là une voie méthodologique spécifique à creuser ? Communément l'islamologue a toujours tranché les questions de sens et d'interprétation, et le littéraire a travaillé les formes d'écriture, le rythme de la langue et l'innovation dans l'expression. Il y a là une espèce de dialectique entre le " technicien " et l'" artiste " qui rappelle celle du " principe de réalité " et du " principe de plaisir " de la psychologie des profondeurs. L'histoire comparée de l'islamologie et des disciplines linguistiques et littéraires, depuis le XIXe siècle, nous a installés dans cette dichotomie où aucun espoir de transversalité ni de simple passerelle n'est offert ou même suggéré. Depuis trop longtemps, c'est sur une sorte de gnose du langage qu'islamologues et littéraires ont assis leur magistère. Chacun s'activant dans son champ, ils en ont oublié le principe fondamental dans l'immense univers des humanités : la mise en perspective de chaque domaine par rapport à l'autre. Le raffinement littéraire d'une part, et la complexité islamologique de l'autre, ne devraient pas faire l'objet d'un rejet de communion active des deux, mais plutôt d'un déplacement de l'un vers l'autre. N'est-il pas possible de rapprocher davantage l'islamologie de la littérature (si spécifique en arabe) ? de mettre au service de la littéralité du texte-source de l'islamologue tous les procédés de la langue-cible du littéraire ? -- Unavoidably, circumstances bring the orientalist into contact with a wide variety of subjects where the literary aspect is not the only one present. Should we content ourselves with this fortuitous situation? Couldn't we explore a specific methodological approach? Generally, it has been left to the Islamologist to settle questions of meaning and interpretation, while the man of letters works on forms of writing, the rhythm of language and innovation in expression. In this situation, there is a sort of dialectic between the 'technician' and the 'artist' which reminds us of that between the 'principle of reality' and the 'principle of pleasure' in depth psychology. Since the 19th century, the comparative history of Islamology and linguistic and literary disciplines has imposed this dichotomy, in which no hope of transversality or even a simple bridge is offered or suggested. For much too long, Islamologists and literary scholars have founded their magisterium on a sort of linguistic gnosis. Each one acting within his domain, they have forgotten the fundamental principle of the immense universe of humanities: that each domain must be placed in relation to the others. Literary refinement on the one hand, and the complexity of Islamology on the other, should not be the objects of mutual rejection, we should rather seek a rapprochement of the one with the other. Is it not possible to bring Islamology and literature (so specific in Arabic) closer together? To put all the linguistic procedures - the literary scholar's domain - at the service of deciphering the text - a source for the Islamologist?